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23 janv. 2017

3 questions à David Sainati, Docteur en pharmacie et fondateur de Medappcare , sur les objets connectés et les applications mobiles de santé en pharmacie.

Sur les objets connectés et les applications de santé, à quels enjeux font face les pharmaciens ?

Un des enjeux de la profession sera d’intégrer la santé connectée en pharmacie.

Les nouveaux outils ne sont pas une fin en soi mais des moyens pour renforcer les missions historiques du pharmacien : le suivi des patients, la sécurisation de la dispensation et l’aide à l’observance. Ils sont également un moyen de repousser les attaques sur le monopole de dispensation.

Un pharmacien, lorsqu’il prête serment, s’engage à respecter une éthique. Il n’est pas question de se disperser dans des activités trop éloignées.

Pour le pharmacien, la santé connectée représente l’opportunité de fidéliser et accompagner sa patientèle, notamment, par le conseil d’objets connectés et d’applications mobiles. La vente n’est pas une finalité et la santé connectée n’est pas un nouveau marché. Le pharmacien ne vend pas du plastique, c’est une nouvelle façon de faire du conseil (nouveaux produits), du conseil associé (approche préventive) et in fine justifier sa légitimité et la conservation de son monopole.

La santé connectée n’a de sens que si la solution est fiable et utile. Cela repose d’une part sur la qualité technique des objets, et d’autre part, sur le conseil pertinent qui les accompagne. Les objets connectés permettent de rendre ce conseil plus pertinent grâce à un accès à des données en vie réelle. Ces données collectées sur la durée permettent une réelle objectivation des besoins du patient et de répondre aux attentes des patients atteints de maladies chroniques.

Certes, le marché n’est pas mature et l’offre va s’assainir. Nous n’en sommes qu’aux prémices. Les pharmaciens doivent cependant s’intéresser à ces objets et dans la continuité de leur activité.

Comment y répondez-vous ?

Chez Medappcare nous intervenons sur deux niveaux :

Tout d’abord, nous avons créé un label indépendant d’évaluation d’applications mobiles à vocation de santé. Il existe plus de 259 000 applications mobiles référencées « santé » sur les stores d’applications (App store et Google Play store Android)[1] et nous sommes le tiers de confiance pour aider à recommander les applications fiables et sures. Notre grille d’évaluation porte sur plus de 40 70 critères (juridique et réglementaire, contenu en ligne avec les recommandations officielles et adaptaté adapté au public, utilisation, transparence du modèle économique…)

Avec notre seconde activité, nous formons les pharmaciens et leurs équipes pour conseiller et vendre des objets connectés avec une stratégie de conseil.

Nous accompagnons les pharmaciens qui s’interrogent sur la fiabilité des objets connectés, sur leur utilité, la façon de les recommander, la politique de prix sur ce segment et enfin les aider à appréhender l’aspect technique et le fonctionnement des produits pour faire face aux questions des patients. Nos formations sont souvent à l’initiative d’une personne de l’équipe ayant une certaine appétence pour la technologie, un ambassadeur technophile et sensibilisé aux enjeux de la santé connectée. Nous évangélisons les pharmacies à la valeur ajoutée apportée par la connectivité.

Etant avec mon associé tous deux pharmaciens, nous participons également à la défense des intérêts des pharmaciens auprès des instances représentatives sur ces sujets (experts à la Commission Européenne sur la santé connectée, participation à des groupes de travail sur les méthodologies d’évaluation, HAS, ARCEP…)

Quelle place voyez-vous pour ces objets et applications dans la pharmacie du futur ?

L’agencement de la pharmacie du futur n’aura pas de corner spécialisé pour les objets connectés, ceux-ci seront complètement intégrés à l’offre existante. En revanche le choix du référencement sera toujours guidé par la fiabilité et la qualité des produits.

Concernant les applications, Medappcare propose aujourd’hui aux assurances complémentaires des kiosques de recommandations d’applications fiables et sûres à leurs adhérents mais on peut imaginer demain que ce soit les pharmaciens qui proposent également des applications à leurs patients. Les pharmaciens sont demandeurs de ce type de service, c’est ce que nous constatons sur le terrain. Formés aux applications utiles aux patients, les pharmaciens orienteraient et aideraient à s’y retrouver au sein d’espaces virtuels, à partir de leur logiciel de gestion, sur des bornes, sur le site du pharmacien ou du groupement.

Propos recueillis par Hélène Decourteix en janvier 2017

[1] www.medappcare.com

[2] Sources : Cabinet Research2Guidance, Cctobre 2016

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